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Flore & Faune

A Icarie, la recherche botanique a été minime et l’île demeure inexplorée dans ce domaine, malgré sa place phytogéographique reconnue par la communauté scientifique internationale.

La flore

La flore d’Icarie est constituée de 92 familles, 401 genres et 829 espèces. Un grand nombre d’espèces qu’on rencontre à Icarie appartiennent à 3 familles : les Légumineuses, les Composées et les Graminées, tandis que plusieurs appartiennent aux familles des Caryophyllacées, Crucifères, Labiacées et Ombellifères.

Dans la partie sud de l’île, on rencontre quelques espèces et sous-espèces endémiques rares, comme la pivoine d’Icarie (Paeonia mascula cariensis : pivoine mâle d’Icarie), et surtout à Plagia une espèce unique : l’ibéris ou ibéride de Runemark (Iberis runemarkii). L’existence de nombre d’espèces endémiques est due surtout à la position géographique de l’île (près des côtes de l’Asie Mineure). La flore endémique est constituée de 42 espèces (5%) : 15 espèces sont exclusivement endémiques d’Icarie, 14 des îles de la mer Egée et 14 de la Grèce (source : l’Institut de Protection Marine Archipélagos)

Ces dernières années, en raison des interventions humaines dans l’île, ont été créées des zones faites pour le développement de nouvelles variétés. Selon des études qui ont été menées, 27% (228 espèces) de l’ensemble de la flore d’Icarie étaient le résultat des activités humaines, tandis qu’à peine 10% (80 espèces) proviennent d’un processus naturel. Les espèces endémiques Linum gyaricum, Verbascum ikaricum, Nigella icarica, Polygonum icaricum, Symphytum icaricum, Rorippa icarica, sont protégées par la loi grecque (décret présidentiel 67/1981) et figurent sur la Liste Rouge Européenne des Plantes et Animaux Menacés sur le plan Mondial de l’Union Internationale pour la Protection de la Nature (IUCN) (1993), dans la catégorie des plantes menacées, et elles sont qualifiées d’espèces rares.

Il y a d’autres espèces importantes : la Campanula hagielia (elle figure sur la Liste Rouge Européenne), la Ptéris dentata (le Ptéris denté, espèce en danger en Grèce et en Europe), la Corydalis integra, le Muscari macrocarpum (la Jacinthe à grappes) et la Galanthus ikariae (protégée par la convention CITES, Convention on International Trade in Endangered Species, ou Convention de Washington de 1973, annexe BII), la Digitalis cariensis (une digitale qu’on ne trouve qu’à Icarie), le Dianthus elegans (genre des œillets), le Symphytum anatolicum (une consoude de la famille des Boraginacées). (sources : Archipelagos)

Les forêts exclusivement plantées de pins de Calabre (Pinus brutia) et les formations mixtes de cyprès communs (Cupressus sempervirens ; cyprès commun ou cyprès d’Italie ou cyprès méditerranéen) se trouvent à d’excellents niveaux de conservation à Icarie, en raison du fait que l’île n’a pas été défigurée par le tourisme et des interventions humaines extrêmes.

On trouve aussi une «périkathé», dans le dialecte d’Icarie, une sorte d’aubépine (Crataegus monogyna : l’aubépine monogyne ou la noble épine) qui pousse sur les hauts-plateaux d’Icarie et dont le fruit a des vertus bénéfiques pour l’organisme humain. Le nom anglais est Hawthorn. (aubépine).

La faune

A Icarie, en raison de la diversité de sa structure géomorphologique, on rencontre une grande variété de populations et d’espèces animales. A signaler le hérisson, qu’on rencontre dans la plaine de Phanari, ainsi qu’une faune reptilienne, venue d’Asie Mineure, parfois endémique, comme le célèbre «lézard d’Icarie» ou lézard turc (Lacerta oertzeni ou Anatololacerta oertzeni) qu’on ne rencontre qu’à Icarie, le gecko nocturne (ou Hémidactyle verruqueux: Hemidactylus turcicus), le lézard Abléphare de Kitaibel (ou Abléphare sans paupières: Ablepharus kitaibelii), le lézard Ophisops élégant (Ophisops elegans), le petit crocodile (Laudakia stellio, plus anciennement Agama stellio): il s’agit d’un lézard appelé korkophylas (déformation de crocodile) à Icarie, skoutzikas à Corfou, kourkoudialos à Samos. Parmi les serpents les plus courants de l’île, il y a la couleuvre de la Caspienne (Coluber caspius), la couleuvre maillée (Malpolon insignitus), la vipère d’Asie Mineure ou vipère ottomane (Vipera xanthina) qui est protégée. Il n’y a pas d’espèces venimeuses.

Icarie présente encore une riche faune en matière d’oiseaux (GR 143), avec des espèces rares comme le goéland d’Audouin (ou mouette égéenne), le cormoran huppé (ou corbeau marin). La région est importante pour les rapaces reproducteurs et les oiseaux migrateurs, comme la buse féroce (Buteo rufinus), l’aigle de Bonelli (Aquila fasciata ou Hieraaetus fasciatus), le faucon d’Eléonore (Falco eleonorae) et le bruant cendré (Emberiza cineracea).

A Icarie, on rencontre des espèces d’intérêt mondial, qui cependant ne répondent pas aux critères permettant de classer l’île dans les Zones Importantes pour les Oiseaux, comme le pygargue à queue blanche (ou grand aigle de mer: Haliaeetus albicilla), le faucon crécerellette (Falco naumanni) (de 3 à 5 couples reproducteurs). Il y a aussi 3 espèces protégées de chauves-souris: le rhinolophe de Blasius (Rhinolophus blasii), le petit murin (Myotis blythii) et le murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus).

Il n’y a, à Icarie, aucun statut de conservation et de protection de la faune, au plan national ou international. Les principales menaces pour la faune de l’île sont le surpâturage des bois, l’ouverture de nouvelles routes, le renforcement de l’agriculture.

Dans la zone maritime autour d’Icarie, en particulier dans la partie nord de l’île, trouvent refuge des espèces menacées, comme le phoque moine de Méditerranée (Monachus monachus), le grand dauphin (Tursiops truncatus) et le dauphin bleu (Stenella coeruleoalba). (Source de ces éléments : l’institut Archipelagos et la Société Grecque d’Ornithologie)